Retraités

Les adhérents du Syndicat Unifié-Unsa sont aussi bien actifs que retraités. A ce titre, notre organisation syndicale accorde une importance particulière à la situation des retraités. Nous militons pour que le départ de l’entreprise ne soit pas forcément une rupture totale, et en particulier nous encourageons celles et ceux qui entament dans une deuxième vie un repos très mérité (et souvent très actif) à conserver le lien avec le SU-UNSA, en continuant à y adhérer. Cette adhésion est à la fois un devoir de reconnaissance, un geste de solidarité et l’accès à des services.

 

 L’adhésion, un devoir de reconnaissance

Les retraités actuels ont majoritairement accompli la totalité ou la quasi-totalité de leur carrière en caisse d’épargne. Ils sont généralement entrés dans nos établissements avant 1980. Ils savent donc que, grâce à l’action historique du Syndicat Unifié, ils bénéficient d’un montant de pension sensiblement supérieur à ce qu’ils auraient pu acquérir en menant des carrières similaires dans une autre banque, et plus généralement dans une autre entreprise.

Le « plus » dont bénéficient ces retraités est constitué en partie par le « maintien de droits », en partie par la retraite supplémentaire. Le « maintien de droits » correspond à la différence, pour toute la partie de la carrière effectuée avant le 1erjanvier 2000, entre les droits acquis dans le système spécifique que gérait la CGR – système, comme on le sait, sensiblement supérieur au droit commun, et ce grâce à un effort de cotisations plus important – et les droits qui auraient été acquis à l’ARRCO et éventuellement à l’AGIRC si nous avions cotisé selon le droit commun. Le « maintien de droits » est sanctuarisé. Il est identifié, cantonné, provisionné, géré indépendamment par la CGP, et même si le contexte actuel de gestion financière des réserves est difficile, il est garanti pour tous.

Le Syndicat Unifié, à l’origine de la création de la CGR au début des années 1950, s’est battu le plus longtemps possible pour le maintien de ce régime particulier. Grâce à l’action, en particulier de ceux qui sont actuellement retraités, nous avons certainement gagné plusieurs années par rapport à une volonté politique de nous « faire rentrer dans le rang » qui était de toute façon inéluctable. Au demeurant, on ne peut pas réellement parler de défaite, car outre le fait que nous avons sauvegardé les droits acquis pendant des années via le « maintien de droits », nous avons obtenu pour toutes les périodes après 2000 la création du régime supplémentaire qui, de nature différente de nos anciens droits CGR, constitue malgré tout un avantage lui aussi supérieur à ce qui se pratique à peu près partout ailleurs, aussi bien dans le monde bancaire qu’en dehors.

Nous parlions d’ailleurs au début de ce propos des retraités ayant tout ou partie de leur carrière avant 2000, mais nous avons aussi des retraités, entrés après cette date, à un âge plus tardif donc, et qui eux aussi bénéficient de cet avantage non négligeable du régime supplémentaire.

 

 L’adhésion, un geste de solidarité

La qualité de la pension est également liée au fait que les Caisses d’épargne, jusqu’à il y a une vingtaine d’années, offraient des garanties d’évolution de carrière et de salaire supérieures à ce qui existait ailleurs. Comme le savent ceux qui sont partis plus récemment en retraite, il n’en va plus ainsi aujourd’hui. Le combat syndical est devenu très difficile. Les salaires de début de carrière sont bas, les augmentations générales se raréfient, et à l’inverse les primes individuelles, « à la tête du client », deviennent la règle ; les conditions de travail sont très dures, avec des contraintes d’objectifs ou de « benchmark » plus ou moins déguisés qui vont jusqu’à porter atteinte à la santé des salariés. Le Syndicat Unifié-Unsa a besoin de moyens matériels pour mener la difficile bataille de la défense des salariés, et les retraités actuels, par leur cotisation, peuvent y aider. C’est un impératif de solidarité entre générations auquel chacun doit être sensible.

 

  L’adhésion, un intérêt bien compris

Mais l’adhésion n’est pas seulement un acte de reconnaissance et un geste de solidarité, elle représente également l’accès à un certain nombre de services et d’actions en faveur des retraités eux-mêmes.

Le Syndicat Unifié-Unsa organise une information – certes moins importante, mais continue – en direction de nos retraités. Le Trait d’Union, notre journal qui sort quatre fois par an et dont chacun connaît la qualité, est envoyé directement, sous « blister », à chacun de nos adhérents retraités.

La plupart des retraités adhèrent à notre mutuelle, BPCE-Mutuelle. Le Syndicat Unifié-Unsa y est très présent et en permanence attentif à la qualité de la prestation – Atout Santé Vitalité – ASV – destinée aux retraités. L’excellence de notre mutuelle, tant au niveau des prestations que de la qualité de l’accueil, n’est plus à démontrer. Beaucoup de retraités qui, attirés par des prix d’appel, sont allés voir ailleurs, ont au demeurant vite déchanté et nous sont revenus. Car évidemment, surtout pour des retraités, c’est moins le montant de la cotisation qui importe que le rapport qualité-prix. Les administrateurs « parrainés » par le SU-UNSA ont obtenu enfin qu’un fonds de solidarité spécifique vienne aider les retraités aux pensions modestes.

Enfin, dans la mesure où nous sommes, maintenant depuis une quinzaine d’années, affiliés à l’UNSA, nous bénéficions de l’action nationale de notre confédération, au sein de laquelle existe une structure spécifique UNSA-Retraités, laquelle est active dans de nombreux domaines :

  • la défense du pouvoir d’achat des retraités, à la fois par des interventions auprès des pouvoirs publics et par des actions (manifestations, pétitions etc.)
  • un travail important dans le domaine de la dépendance, par une présence dans les Conseils Départementaux de la Citoyenneté et de l’Autonomie (CDCA)
  • une écoute de la part des pouvoirs publics sur la problématique du grand âge.
  • une participation à la FERPA (Fédération Européenne des Retraités et des Personnes Âgées), adossée à la CES (Confédération Européenne des Syndicats).

Un point non négligeable : nous rappelons que les retraités bénéficient d’un montant de cotisation divisé par 2 par rapport aux actifs.  Et sur le plan fiscal, elle est déductible de l’impôt à payer ou remboursée en situation de non-imposition à hauteur de 66 %. Cela signifie que pour 100 euros de cotisation versée, le coût réel est de seulement 33 euros.

Dans chaque section régionale, les retraités continuent d’être associés à la vie de notre organisation. Ainsi nos statuts prévoient que les exécutifs régionaux doivent comporter en leur sein au moins un représentant des retraités. Un lien est maintenu et nous savons que les retraités apprécient d’être tenus au courant de l’évolution des entreprises dans lesquelles ils ont accompli souvent la totalité de leur carrière professionnelle.

 

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